Questions/Réponses

Le 4 juin prochain, un regroupement important d'organismes environnementaux, d'associations, de syndicats et de blogueurs canadiens plongeront leur site Web dans le noir pour se porter à la défense de l'environnement et de la démocratie. Notre action, qui vise à éveiller les consciences, se veut également une manifestation de solidarité entre citoyens de tous horizons. Nous entendons aussi exprimer notre mécontentement et signifier aux décisionnaires que la population ne se laissera pas museler de cette façon. Tous les sites participants afficheront une page d'entrée qui conduira vers une liste de suggestions d'actions individuelles à entreprendre.

La campagne Silence, on parle a été lancée le 7 mai dernier avec la parution d'annonces pleine page dans La Presse, le Globe and Mail et le Hills Times d'Ottawa. Elle comporte également un site Web (silenceonparle.ca ou blackoutspeakout.ca). Silence, on parle est le fruit de l'action concertée des organismes suivants : Fondation David Suzuki, Équiterre, Ecojustice, ACME, SPPSNC, Défense environnementale, Greenpeace, Nature Canada, Institut Pembina, Sierra Club Canada, West Coast Environmental Law et WWF Canada.

Non. Même si certains groupes choisiront de désactiver leur site pour une journée entière, nous savons que cela pose un problème pour d'autres. Ce que nous voulons surtout, c'est favoriser la participation. Par conséquent, toutes les fonctions de votre site peuvent être maintenues; les visiteurs pourront consulter les pages et activer les liens. Nous demandons que, le 4 juin, les personnes qui accèdent à votre page d'accueil uniquement tombent sur une page d'entrée expliquant pourquoi celle-ci est noire et les invitant à cliquer sur un lien conduisant à silenceonparle.ca. Notre but, c'est d'inciter les gens à se mobiliser le 4 juin.

Oui. Une personne qui ne désire pas la lire ou aller plus loin pourra tout simplement la fermer en cliquant sur le « x » dans le coin supérieur droit de la page.

Les activités proposées seront non partisanes. Parmi celles-ci : changer son statut Facebook en le reliant à l'adresse silenceonparle.ca ou modifier la photo de son profil; envoyer des courriels et des tweetsaux députés en réclamant que ceux-ci protègent l'environnement et la démocratie; plonger son site ou son blogue dans le noir; inviter ses amis, ses collègues de travail et de classe et sa famille à s'associer eux aussi à notre mouvement.

Le projet de loi sur le budget a fait l'objet de vives critiques d'un bout à l'autre de l'échiquier politique, notamment à cause du caractère antidémocratique de la démarche et de l'ampleur des changements visés. Ceux qui touchent l'environnement, en particulier, suscitent de l'inquiétude, étant donné l'empressement du gouvernement à servir les intérêts du puissant secteur pétrolier. Ils provoquent aussi l'indignation des Premières Nations et d'autres communautés situées le long du tracé envisagé pour les pipelines.

Nous craignons qu'il ne s'agisse que d'un premier pas vers l'adoption de mesures encore plus répressives à l'endroit des voix dissidentes. À titre d'exemple, l'adoption du projet de loi sur le budget entraînera la suppression immédiate et inattendue de l'arriéré des demandes d'immigration, même si les personnes concernées attendent depuis des années l'autorisation de venir s'établir au Canada. Un projet de loi privé appuyé par le Cabinet et déposé à la Chambre des communes propose d'obliger les syndicats à révéler publiquement tous les bénéficiaires de contrats dépassant les 5000 $. Récemment, un groupe militant en faveur du désarmement nucléaire perdait son statut d'organisme de bienfaisance. Devant toutes ces actions, nous estimons que le silence n'est pas une option pour les organismes partisans du débat démocratique.

N'hésitez pas à inviter d'autres organismes, vos membres, vos employés et vos amis à s'associer au mouvement. Si vous publiez un bulletin électronique, faites-en la promotion auprès de ses destinataires. Inscrivez-vous dans notre groupe Facebook et utilisez le mot-clé diésé #SILENCEONPARLE sur Twitter. Ou bien faites preuve d'imagination : plus la promotion sera décentralisée et locale, et plus notre campagne sera efficace!

Pour plus de renseignements, vous pouvez télécharger le Top 10 des préoccupations environnementales du projet de loi C-38.