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Communiqué de presse

Pour diffusion nationale

Le 4 juin 2012

Des sites Web sont plongés dans le noir d'un bout à l'autre du Canada pour défendre la nature et la démocratie en réaction au projet de loi omnibus sur le budget fédéral

Les sites Web de plus de 500 organisations et entreprises canadiennes seront plongés dans le noir aujourd’hui et l’on s’attend à ce que des dizaines de milliers de citoyens envoient des messages par courriel ou médias sociaux aux chefs de partis pour se porter à la défense de l’environnement et de la démocratie, dans le cadre de la campagne d’envergure nationale Silence, on parle (Black Out Speak Out en anglais).

Des conférences de presse se tiendront à Ottawa, Vancouver, Montréal, Winnipeg et St. John’s au cours de la journée, où des porte-parole des fondateurs et alliés de la campagne expliqueront en quoi le projet de loi C-38 sur la mise en œuvre du budget fédéral menace sérieusement l’environnement et la démocratie au pays.

Lancée le 7 mai dernier par les principales organisations environnementales du Canada en réaction au projet de loi omnibus C-38 sur le budget ainsi qu’aux attaques concertées du gouvernement contre les organisations caritatives, la campagne a rapidement pris de l’ampleur à mesure que s’y sont joints d’importants groupes d’action sociale, organismes sans but lucratif, syndicats, scientifiques et entreprises, ainsi que des célébrités canadiennes comme l’auteure Margaret Atwood et le compositeur-interprète Bruce Cockburn.

La campagne a également gagné des appuis aux États-Unis grâce au soutien de plusieurs organisations comme la National Wildlife Federation, le Sierra Club USA, 350.org et le Natural Resources Defense Council qui plongeront leur site Web dans le noir ce lundi 4 juin 2012.

« Le fait de plonger des sites Web dans le noir, s’ajoutant aux milliers de lettres, blogues, tweets et autres actions entreprises par des propriétaires, entreprises, Premières Nations, syndicats, scientifiques, citoyens et citoyennes, témoigne de l’inquiétude sérieuse et de la profonde frustration qu’éprouvent les Canadiens et Canadiennes en regard de l’orientation actuelle du gouvernement fédéral, a déclaré Alex Neve, Secrétaire général d’Amnistie Internationale Canada. Des droits fondamentaux comme la liberté d’expression sont en jeu. »

« La survie à long terme d’espèces iconiques de Colombie-Britannique comme le saumon migrateur et le saumon arc-en-ciel est menacée par ce projet de loi omnibus lourd de conséquences. C’est une mauvaise politique et c’est de la mauvaise démocratie, a souligné John Fraser, ministre conservateur de Pêches et Océans Canada en 1984-85. Je prends la parole aujourd’hui parce que je suis un Conservateur et personne ne peut prétendre être un vrai Conservateur s’il n’œuvre pas pour la conservation. »

Plus de 500 groupes dont Oxfam, Amnistie Internationale, le Congrès du travail du Canada, des groupes confessionnels, les Premières Nations et les quatre partis d’opposition à la Chambre des communes (NPD, Libéral, Vert et Bloc Québécois) participent à la campagne Silence, on parle. Celle-ci bénéficie également de l’appui d’éminences de la société canadienne et de vedettes de la culture comme le lauréat du prix Nobel Andrew Weaver, D. Ph., le Grand Chef Stewart Phillip, Président de l’Union of BC Indian Chiefs, et des dizaines de milliers d’autres citoyens inquiets.

« Aujourd’hui, des centaines d’organisations et de particuliers représentant des millions de citoyens se portent à la défense de deux valeurs canadiennes fondamentales : la protection de la nature et le libre débat démocratique, a fait remarquer le scientifique militant David Suzuki. Ces valeurs sont le fondement même de la paix, de l’ordre et du gouvernement responsable qui définissent notre pays, et pourtant ces valeurs sont menacées par le projet de loi omnibus C-38 sur le budget fédéral. »

Le projet de loi C-38 sur la mise en œuvre du budget se substituera à la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale et donnera au gouvernement fédéral le pouvoir de réprimer les organisations caritatives – y compris les groupes environnementalistes –, qui préconisent de meilleures lois et politiques. Si elle est adoptée, la loi permettra de déroger aux décisions de l’Office national de l’énergie, de précipiter la réalisation de projets grâce à l’affaiblissement des protocoles d’étude environnementale qui en accéléreront l’autorisation, et d’empêcher des citoyens ainsi que certains groupes de se faire entendre en consultation publique lors de l’évaluation environnementale de projets d’envergure comme les pipelines et les ports pétroliers.

« Les gens ne veulent pas que ce soient seulement les voix les plus puissantes et polluantes qui se fassent entendre, a déclaré Rick Smith, Directeur exécutif d’Environmental Defence. La population tient à avoir son mot à dire lorsque sont envisagés d’énormes projets à haut risque, et ils veulent que des organisations caritatives protègent notre terre, notre eau et notre air. Nous souhaitons que le gouvernement reconnaisse qu’il est temps de respecter la nature et la démocratie. »

Le projet de loi C-38 prévoit aussi un nouveau fonds de 8 millions de dollars pour permettre à l’Agence du revenu du Canada de procéder à la vérification financière des organismes caritatifs, ce que bien des gens voient comme une mesure visant à réduire au silence la libre expression et à faire taire les voix qui s’élèvent à la défense d’enjeux cruciaux comme la protection de l’environnement.

La campagne Silence, on parle a été mise sur pied le 7 mai dernier par les principales organisations environnementalistes du pays : l’Association Canadienne des médecins pour l’environnement (ACME), la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP), la Fondation David Suzuki, Ecojustice, Environmental Defence, Équiterre, Greenpeace, Nature Canada, l’Institut Pembina, le Sierra Club Canada, le groupe West Coast Environmental Law et le WWF-Canada.


Contacts pour les médias :

Pour faire une entrevue ou pour avoir plus de détails sur les conférences de presse et autres évènements qui auront lieu à Ottawa, Vancouver, Montréal, Winnipeg et Saint John’s, contactez les personnes-ressources ci-dessous. Veuillez prendre note qu’il y a des portes-paroles disponibles à Toronto, Calgary et Yellowknife.

Toronto - Stephanie Kohls, Environmental Defence, skohls@environmentaldefence.ca, 416-323-9521 ext. 232, 647-280-9521 (cell)

Ottawa - Gillian McEachern, Environmental Defence, gmceachern@environmentaldefence.ca, 613-292-4416

Vancouver - Kimberly Shearon, Ecojustice, kshearon@ecojustice.ca, 778-988-1530

Montréal - Nadine Légaré, David Suzuki Foundation/Fondation David Suzuki, nlegare@davidsuzuki.org, 514-969-3158

Winnipeg – Eric Reder, Wilderness Committee, eric@wildernesscommittee.org, (204) 997-8584

Calgary / Yellowknife – Dan Woynillowicz, Pembina Institute, danw@pembina.org, 250-551-2072

St. John's – Chris Hogan, Newfoundland and Labrador Environment Network, nlen.ed@gmail.com, 709-753-7898

Le 4 juin 2012, on prend la parole pour préserver deux valeurs canadiennes fondamentales : l’environnement et la démocratie.

Joignez-vous à notre groupe d’organismes représentant des millions de citoyens alors que nous plongeons nos sites Web dans le noir en protestation contre les efforts visant à nous réduire au silence.

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